Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Bouna Ahmeth Fall
  • : Mon blog cherche à vulgariser la sociologie rurale au Sénégal. Il me permet, en même temps, de mettre en ligne mes différentes activités pédagogiques à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis. De temps en temps, je présente quelques personnalités fortes de l'UGB qui ont gagné mon estime grâce à leur engagement pour la connaissance.
  • Contact

Profil

  • Bouna Ahmeth FALL
  • Ancien élève du lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque et ancien lauréat au Concours Général de Philosophie des classes de Terminal, Bouna Ahmeth Fall est sociologue et épistémologue des sciences sociales.
Il a été formé de la Première année au Doctorat à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Très attaché à cette institution, il y enseigne les sciences sociales depuis dix neuf ans. 
Actuellement ses recherches portent sur les relations Intergroupes et les représentations sociales. 
Dans la société wolof sénégalaise il mène des études qui s'intéressent aux phénomènes liés aux hiérarchies sociales (groupes dominants et dominés et dynamiques de l'identité sociale).
  • Ancien élève du lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque et ancien lauréat au Concours Général de Philosophie des classes de Terminal, Bouna Ahmeth Fall est sociologue et épistémologue des sciences sociales. Il a été formé de la Première année au Doctorat à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Très attaché à cette institution, il y enseigne les sciences sociales depuis dix neuf ans. Actuellement ses recherches portent sur les relations Intergroupes et les représentations sociales. Dans la société wolof sénégalaise il mène des études qui s'intéressent aux phénomènes liés aux hiérarchies sociales (groupes dominants et dominés et dynamiques de l'identité sociale).

Ce blog cherche à vulgariser la sociologie rurale au Sénégal. Bonne lecture!

Recherche

Archives

Articles RÉCents

Liens

15 février 2006 3 15 /02 /février /2006 12:32
Partager cet article
Repost0
1 février 2006 3 01 /02 /février /2006 08:54
Partager cet article
Repost0
3 janvier 2006 2 03 /01 /janvier /2006 23:19

 CHERS LECTEURS, JE VOUS SOUHAITE UNE BONNE ET HEUREUSE 2006.

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2005 4 29 /12 /décembre /2005 19:44

A l'anthropologue "en chambre", Claude Lévi-Strauss opposait cette "expérience personnelle", le terrain, gage d'une "transmutation psychologique" qui métamorphose l'ethnologue impétrant en détenteur du "sens", en "temoin". L'expérience subjective se voit transfigurée par l'alchimie d'un voyage qui, par décentrement et distanciation, doit permettre de se découvrir autre et comme à l'unisson d'une condition humaine universelle. La situation est locale, l'ascèse et le risque toujours renouvelés:" Chaque fois qu'il est sur le terrain, l'ethnologue se voit livré à un monde où tout lui est étranger, souvent hostile. Il n'a que ce moi dont il dispose encore, pour lui permettre de survivre et de faire sa recherche; mais un moi physiquement et moralement meurtri par la fatigue, la faim, l'inconfort, le heurt des habitudes acquises, le surgissement de préjugés dont il n'avait pas le soupçon; et qui de découvre lui-même, dans cette conjoncture étrange, perclus et estropié par tous les cachots d'une histoire personnelle au départ de sa vocation, mais qui, de plus, affectera désormais son cours"[ Lévi-Strauss (C.), 1973. Anthropologie structurale deux. Paris, Plon, pp.47-48. Dans la mesure où le terrain est tenu pour l'arbitre de la validité des sciences humaines et sociales, les circonstances de l'enquête et les formes d'enregistrement des données d'observation méritent un examen attentif.

En français, le concept de terrain connote plus volontiers l'idée-valeur d'une épreuve singulière heureusement surmontée qu' un travail spécialisé, quotidien et trivial, souvent cruel pour l'amour-propre. Le mot de la langue anglaise field work répond mieux de cet impératif pratique sans nier cette part d' ineffable qui introduit aux métaphores héroïques et alchimiques les plus curieuses.

L' isolement du chercheur de "plein air " qui a "planté sa tante au milieu du village" ( selon le paradigme malinowskien ) garantit par un étonnant contraste sa qualification, son insertion dans la communauté disciplinaire et la légitimité scientifique de ses propositions.

Quand il s' agit de restituer un cheminement semé d'embûches et d'impondérables de tous ordres, le silence sur les opérations effectuées paraît la contrepartie d'un type de savoir unique qui, précisément, confirme sa "particularité" d'être " fondé  sur la relation individuelle et continue d'un individu singulier avec d'autres individus singuliers, savoir issu d' un concours de circonstances à chaque fois différent, et qui n'est strictement comparable à aucun autre, pas même à celui forgé par ses prédécesseurs au contact de la même population." [ Descola (Ph.), 1994. "Rétrospections" in Gradhiva n°16, p.17]

Tout au long du XXème siècle, cette réforme adaptative de l'endettement ethnographique a fait tomber le vieil interdit aristotélicien portant sur le silence du singulier: " chaque terrain scrète ses interrogations paricilières. " Telle est la condition du métier de chercheur en sociales sociales.

" Tout son art se réduit à une perpétuelle adaptation aux hommes et aux circonstances. Le caractère des sociétés parmi lesquelles il se trouve, la nature de ses rapports avec elles doivent seuls dicter sa conduite et déterminer les conditions dans lesquelles se feront ses observations, car la valeur des documents dépend de sa souplesse d'esprit et de son intelligence" [Pourtier (R.), 1991. "Derrière le terrain, l'Etat" in Histoire de géographes, Chantal Blanc-Pamard éd. Paris, Editions du CNRS, p.96.

Yves Barel traduit les hésitations et les angoisses à se prêter à l'exercice du terrain en ces termes: "On ne préserve les richessess potientielles de l' objet qu'on approche, on ne respecte ses retournements possibles, qu'en l'approchant doucement, légèrement. Il y a quelque chose comme un sens et un goût du provisoire, du jamais-définitivement-conclusif-clôturant dans la démarche et les mots qui rendent compte. Le jeu doit pouvoir continuer à la fin de la partie. Quand les mots sont légers, ils ne pèsent pas sur eux-même, et ils se retournent; quand ils se retournent, le jeu peut reprendrent...", et d'ajouter plus loin, "il faut transformer la mise en structure théorique ou empiriqueen récit ouvert à rebondissiment; permettre ces rebondissements par la rigueur et l'honnêteté de son récit, et les appeler par la souplesse de son attitude. Bref, maîtriser l'ironie cruelle de la recherche sociale par l'ironie du chercheur sicial." [ Barel (Y.) in Marié (M.) ( postface), 1982. Un territoire sans nom. Pour une approche des sociétés locales. Paris, Méridiens, p.274

Nous ne savons pas si nous sommes arrivés à faire ce que recommande Barel mais nous pensons que, pour chaque nouveau terrain, il est nécessaire de définir une logique du sens qui sera d'autant plus impeccable et convaincante, qu'elle ne sera pas reproductible en d'autres terrains; mais qu'en même temps, chaque nouveau terrain, chaque nouvelle recherche est l'occasion d'un réamorçage de théorie.

Le monde rural permet de se livrer à cet exercice en admettant qu'il forme entité fonctionnelle répondant aux exigences d'une analyse à caractère systémique. De façon extrêmement, la démarche se résume en trois principes:

-il ne s'agit pas de critiquer les pratiques agricoles observées mais de les comprendre;

-si aberrants, contradictoires et dépourvus de sens qu'ils peuvent nous paraître, les phénomènes agicoles observés ont un sens;

-la subjectivité des paysans-agriculteur ( c'est-à-dire leur façon de choisir leurs stratégies en fonction de leur perception des contraintes pesant sur eux) est un élément capital qui, tout aussi " objectivement " que les contraintes techniques ou économiques définit leur situation.

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2005 1 05 /12 /décembre /2005 12:37
Partager cet article
Repost0
8 novembre 2005 2 08 /11 /novembre /2005 00:00

L' étude que nous avons menée se situe dans la perspective de la sociologie rurale. Celle-ci, on le sait, reste fort  attachée à l'activité agricole, au rôle de la  paysannerie dans l'effort du développement rural.

Dans cette optique, notre étude met en exergue  des phénomènes de quotidienneté. Ceux-ci  ne se laissent pas appréhender avec facilité mais posent tout au contraire de redoutables problèmes de modèle d'analyse. L'idéal consisterait-il  alors à adopter une démarche d'observation et d'analyse qui prenne en compte des faits et gestes jusque-là volontairement délaissés parce que considérés comme mineurs, anodins ou accessoires.

Cette étude  adopte la même démarche et se situe résolument dans une contribution à la théorisation et  à la modélisation autant que possible, de la  masse de données collectées sur  Niakhar. Aussi  efforçons-nous de construire un modèle d'analyse des phénomènes sociaux à Niakhar qui subit des effets de contraintes du fait de l'activité agricole.

Le danger qui guette toute entreprise de mise à plat théorique réside dans la transformation des préceptes de la théorie en recettes de cuisine. Le premier garde-fou face à la standardisation est d'admettre que dans le domaine de la sociologie rurale, il ne peut y avoir de modèles d'analyse conçus comme des outils indépendants des problématiques qu'ils servent. Expliquer l'affinité selective de tout modèle avec une problématique est en ce sens plus fécond que de tenter d'ignorer ou de cacher ce lien. Cela ne signifie pas que la pratique de la sociologie rurale est rétive à toute idée de singulariser et de dénommer des outils d'analyse particuliers mais que la réalisation d'une interprétation n'a de sens que si ce traîtement est mis au service d'hypothèses au sujet desquelles l'expérience a montré qu'il est susceptible d'apporter des éléments de réponse.

Cette remarque paraît être une évidence méthodologique fondamentale. En effet, si lors de la phase de collecte des données, l'intervention de l'extérieur se doit d'être minime dans la mesure où les faits ont une existence réelle en dehors de celle de l'observateur, le choix de la pertinence de tel ou tel ensemble de données dans l'analyse n'existe pas en dehors du chercheur et de son cadre conceptuel.

De plus, tout raisonnement  transforme inévitablement les faits en les codant: il ne peut réellement s'agir d'informations brutes, malgré la meilleure volonté du chercheur de les restituer sincèrement, parce que l'élaboration du questionnement et des hypothèses interfère et guide automatiquement le travail de collecte. Refuser d'assumer le poids du construit préalable et partir recueillir des données au hasard, "tous azimuts", en espérant qu' émergera du matériau hétéroclite et inerte rassemblé en une cohérence propre au terrain; penser que le raisonnement dynamique construit a posteriori sera façonné de  réalités empiriques puisque débarrassé du biais  et des artefacts de la collecte orientée: tout cela procède d'une méconnaissance des conditions de la production des connaissances en sciences sociales et surtout, ne tient pas compte de "l'apparent chaos" que donne à voir n'importe quel terrain, qu'il soit extérieur ou proche de soi.

Au terme d'un terrain de plusieurs mois, la phase d'analyse et d'interprétation consiste, dans un premier temps, à réaliser une synthèse des conclusions partielles, des fractions d''interprétation, des ébauches de raisonnement qui se sont échelonnées tout au long des étapes de pré-enquête et d'enquête. En effet, on ne se trouve pas à la fin de la période de terrain devant une masse de données brutes encore vierges de tout traitement, sans courir le risque de s'apercevoir, mais trop tard, que le caractère lacunaire de l'information collectée hypothèque les possibilités d'argumentation et d'analyse. S'asteindre à maintenir un lien constant entre terrain et hypothèses est une procédure essentielle, la progression des  investigations sur le premier devant alimenter la lecture critique des secondes.

Au-delà de la synthèse propement dite, la confrontation des données produites par l'analyse du discours et par le traîtement statistique est en elle même génératrice d'interprétations parce qu'elle fait converger et porter deux éclairages différents sur un même objet.

Au final,  nous avons cherché à restituer les traits caractéristiques du mode de fonctionnement  du système agraire, et des rapports qu'ils entretiennent avec son environnement extérieur selon les axes de notre cadre de recherche.

Ce cadre de recherche semble particulièrement adapté quand l'objectif de la recherche consiste, comme c'etait le cas ici, à repérer des  régularités dans les pratiques agricoles. En outre, il a permis d'accumuler, à travers des commentaires formulés par nos enquêtés, divers sentiments qui nous permettent de mieux comprendre la dynamique du système agraire. Il  n'est  toutefois pas sans limite. Tout d'abord, les données recueillies par le questionnaire sont autorapportées et souvent de l' ordre de la perception. Bien que ce genre d'étude soit très légitime et courant, bien que toutes les enquêtes aient été menées par nous-mêmes, ce qui limite les biais perceptifs et bien que nos enquêtés aient été interrogés à des fins de validation, des risques de décalage entre la réalité et la perception de la réalité persistent, ce qui doit bien entendu nous inciter à la prudence dans l'interprétation des résultats. Par ailleurs, ce cadre de recherche se heurte à un problème d' opérationnalisation des différents concepts. Il s'agissait en effet, de transformer les variables retenues sous formes d'indicateurs et de s' assurer que chacune des mesures utilisées était fidèle, c'est-à-dire mesurait avec précision et de façon constante le construit étudié.

D' une manière triviale, nous définissons le modèle d' analyse comme une façon de rendre compte de la réalité étudiée dans cette thèse. L' usage du terme implique que notre modèle doit rendre compte d'un certain nombre de causalités, relations entre des phénomènes qui ne deviennent des indicateurs pertinents et porteurs de sens qu'à la condition d' être interprétés en référence à l'environnement social, économique etc. duquel ils ont été extraits.

Cette construction pose trois types de problèmes: des problèmes d'ordre syntaxique, quels langages allons-nous utiliser pour élaborer le modèle? Des problèmes sémantiques, c'est-à-dire quel est le degré de correspondance ( de validité ) du modèle avec le système agraire niakharois, et enfin des problèmes pragmatiques liés à l'utilisation du modèle.

Dans cette perspective, la réalité étudiée (R) à savoir les dynamiques de transformation du système agraire niakharois est appréhendable à trois niveaux successifs d'élaboration des données ou de construction des faits (d): à celui de la sélection ou du recueil d' information [d(s)], à celui du traitement des informations recueillies [d(t)] à celui enfin de l' exposition sous forme de faits ou de propositions [d(e)]. D' où le relation R...{ d(s)/d(t)/d(e)}.

 Mais surtout, une enquête est fondamentalement une opération de description. L' étape de la théorie, pour être valide, implique la confrontation des faits recueillis avec d'autres faits significatifs. Ceux-ci sont souvent traduits dans un autre langage. Il peut s' agir d'informations brutes qu' il faudra traiter, ou de données déjà traitées.

Dans notre étude, l'analyse a consisté à transformer cet ensemble hétérogène {d(t)}, {d(e)} {d(s)}, en une organisation de propositions empiriques {e} conformes selon la double exigence de la preuve et de la pertinence à une organisation de propositions explicatives.

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
31 octobre 2005 1 31 /10 /octobre /2005 00:00

Extraits de l'article:

Dans l'histoire de la sociologie, il existe un nombre important d'exemples de champs sociologiques. La sociologie, dans ce cas, s'est voulue en grande partie une réflexion et une réponse aux enjeux centraux de la société qui l' a vu naître. Il s'agit encore ici d'un lien étroit entre le développement d'un champ sociologique particulier et la forme historique par laquelle une société particulière s'est formée. [....]

Dans cette perspective, existe-t-il une sociologie spécifique aux campagnes sénégalaises? Cette question qui est au centre du présent texte pose,  comme nous le verrons, une autre intérrogation. Les terroirs sénégalais possèdent-elles une réalité sociale distincte qui aurait favorisé la naissance et l'essor d'un champ  sociologique spécifique?[...]

Parler de la sociologie rurale au  Sénégal est une gageure. En effet, à notre connaissance, il n'existe pas d'enseignement spécialisé en socioologie rurale dans les deux universités sénégalaises. Seuls quelques cours  sont  dipensés. En revanche l'économie rurale  est fortement  représentée principalement à  l'Ecole Nationale Appliquée d' Economie[...]

La sociologie rurale sénégalaise  ne semble  avoir, ni par sa vigueur ni par sa cohérence, démontré qu'elle était principalement construite autour de l'ideé d'autonomie par rapport à une sociologie dite du développement . Au contraire, elle a été marquée par un sous-développement institutionnel et une fragmentation tant de ses méthodes que de ses objets.[...]

 

Partager cet article
Repost0
27 octobre 2005 4 27 /10 /octobre /2005 00:00

L'intérêt de la relation entre le ménage rural et l'écosytème cultivé est à rechercher dans le fait qu'elle explique l'ensemble du système économique du terroir considéré à travers des fonctions observables et inobservables.

Il est assez fréquent dans le domaine des sciences sociales( et notamment en sociologie) de postuler dans les théories des prédicats inobversables, "construits" à partir d'un nombre plus ou moins grand de prédicats observables.

La validité d'une telle opération a généralement été considéré comme évidente, et n'a donc donné lieu qu'assez rarement à des examens critiques. Cet élément étant directement lié à la redéfinition de la notion de la notion de fonction que nous proposons.

Admettons que les propriétés discriminantes qui caractérisent tout ménage-exploitation soient synthétisées en une propriété unique( imaginée pour les besoins de l'analyse), que nous appellerons "fonction majeure". Il s'agit manifestement d'un prédicat inobservable, puisqu'il est impossible d'observer directement sur un terroir qu'un ménage-exploitation y  "a une fonction majeure": tout ce qu'on peut observer, ce qu'on peut lui appliquer à juste titre les fonctions( "unité de décision agricole et unité d'organistion et d'affectation du produit") qui pris simultanément, permettent de conclure à la fonction majeure du ménage-exploitation en question.

 

 

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2005 3 26 /10 /octobre /2005 00:00

Ce travail s'inscrit largement dans la continuité de travaux antérieurs, tout en appelant à une révision de leur positionnement.

En effet, après avoir consacré un travail aux stratégies paysannes dans le cadre de notre mémoire de maîtrise et mis sur pieds les premières composantes d'une recherche sur le système d'exploitation agricole paysan dans le cadre de notre mémoire de DEA, nous avons essayé de parachever cette trilogie en cherchant à comprendre le système agraire, ses composantes et sa dynamique.

Si nous avons d'abord décrit le rôle des stratégies paysannes dans le développement rural et l'impact de leurs mises en oeuvres dans le Bassin arachidier, en partant de l'expérience de Fandène, c'est qu' "une aucune pratique ne saurait être décrite indépendamment d'une autre action". Par ce postulat, nous désignons la situation d'ensemble qui permet à une une activité sociale, non seulement d'être conçue mais d'être mise en oeuvre. Dans cette perspective, nous avons  essayé de montrer que les paysans de Fandène, lorsque le besoin se fait sentir, sont capables de mobiliser de façon très adaptative ddes connaissances agricoles extêmement diverses.

Ensuite, par une approche méthodologique, nous avons conçu dans le cadre de notr mémoire de DEA un modèle conceptuel pour la recherche sur le système d'exploitation agricole paysan à Niakhar qui montre comment le milieu naturel et divers facteurs socioéconomiques (internes et/ou externes au système) influencent les pratiques paysannes.

Notre thèse fait suite à ces deux travaux qui appelaient un complément constitué par une étude étendue à l'ensemble du système agraire.

Cette recherche vise à apporter des réponses à des questions formulées par des acteurs sociaux (les paysans-agriculteurs)  concernés à divers titres par la production agricole, la transformation et la valorisation des produits de l'agriculture ou la gestion de l'espace rural. Ces acteurs se trouvent, d'une manière générale, en situation de genèse des systèmes complexes.

L'évolution de plus en plus rapide des questions ainsi posées, la diversité de ces questions et la complexité des systèmes concernés posent un problème nouveau à la sociologie rurale.

En effet, dans le domaine des structures et des méthodes, le sytème agraire niakharois que nous avons étudié présente un caractère exemplaire dont on ne saurait trop souligner l'intérêt pour la sociologie rurale.

 

 

Partager cet article
Repost0
23 octobre 2005 7 23 /10 /octobre /2005 00:00

TITRE DE MA THESE DE DOCTORAT EN SOCIOLOGIE RURALE SOUTENUE A L'UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT LOUIS DU SENEGAL LE 15 DECEMBRE 2004 SOUS LA DIRECTION DU PR. ISSIAKA PROSPER LALEYE : Les dynamiques de transformation des systèmes du bassin arachidier sénégalais: le cas du terroir de Niakhar

Depuis deux décennies, le bassin arachidier sénégalais est traversé par des mouvements qui ont modifié en profondeur ses espaces sociaux, économiques et politiques. Au premier rang de ces mouvements figurent les transformations du système agraire.

Segmentation des espaces sociaux, économiques et politiques, diversification et recomposition des acteurs institutionnels et sociaux résultent directement de ces transformations d'envergure.

Dans un des terroirs en mutation de ce Bassin, en l'occurrence Niakhar, nous montrons les effets des dynamiques de ces transformations sur l'espace et comment les acteurs s' y inscrivent, se l'accaparent et le façonnent à travers la constitution et la recomposition de leurs relations de production.

Dans cette perspective, cette thèse de doctorat en sociologie rurale veut contribuer à l'appréhension des changements dans le système agraire de ce terroir et laisse à penser que le processus de la recomposition des sociétés rurales du Sénégal est largement et pour longtemps déclenché.

Mots clés: Agriculture paysanne, crédit rural, développement rural, exploitation agricole, groupements paysans, mobilité sociale, pluriactivité, savoir local, sociologie rurale, stratégies alimentaires, stratégies paysannes, système d'exploitation.

Partager cet article
Repost0