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Présentation

  • : Le blog de Bouna Ahmeth Fall
  • : Mon blog cherche à vulgariser la sociologie rurale au Sénégal. Il me permet, en même temps, de mettre en ligne mes différentes activités pédagogiques à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis. De temps en temps, je présente quelques personnalités fortes de l'UGB qui ont gagné mon estime grâce à leur engagement pour la connaissance.
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Profil

  • Bouna Ahmeth FALL
  • Ancien élève du lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque et ancien lauréat au Concours Général de Philosophie des classes de Terminal, Bouna Ahmeth Fall est sociologue et épistémologue des sciences sociales.
Il a été formé de la Première année au Doctorat à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Très attaché à cette institution, il y enseigne les sciences sociales depuis dix neuf ans. 
Actuellement ses recherches portent sur les relations Intergroupes et les représentations sociales. 
Dans la société wolof sénégalaise il mène des études qui s'intéressent aux phénomènes liés aux hiérarchies sociales (groupes dominants et dominés et dynamiques de l'identité sociale).
  • Ancien élève du lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque et ancien lauréat au Concours Général de Philosophie des classes de Terminal, Bouna Ahmeth Fall est sociologue et épistémologue des sciences sociales. Il a été formé de la Première année au Doctorat à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Très attaché à cette institution, il y enseigne les sciences sociales depuis dix neuf ans. Actuellement ses recherches portent sur les relations Intergroupes et les représentations sociales. Dans la société wolof sénégalaise il mène des études qui s'intéressent aux phénomènes liés aux hiérarchies sociales (groupes dominants et dominés et dynamiques de l'identité sociale).

Ce blog cherche à vulgariser la sociologie rurale au Sénégal. Bonne lecture!

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18 avril 2016 1 18 /04 /avril /2016 17:49

Felwine Sarr est né le 11 septembre 1972 à Niodior, dans les îles du Saloum. Il effectue ses études primaires et secondaires au Sénégal et obtient son baccalauréat (série C) au Collège Sacré-Cœur à Dakar. Il poursuit des études d'économie à l'Université d'Orléans (France) où il soutient une thèse de doctorat sur le thème de la " Coordination des Politiques Macroéoconomiques dans la Zone Uemoa". En 2007, il rentre au Sénégal enseigner à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis. En 2009, il obtient l'Agrégation du supérieur en Économie (CAMES). En 2010, il est Lauréat du Prix Abdoulaye Fadiga pour la Recherche Économique. En 2011, il devient Doyen de la faculté d’économieet de gestion de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis et Coordonnateur de la nouvelle UFR des Civilisations, Religions, Art et Communication (CRAC) de l'Université Gaston Berger dont il est chargé de la mise en œuvre.

Il a publié trois romans : Dahij (Gallimard, roman philosophique sur la quête de soi et de sens (2009)2, 105 rue Carnot chez Mémoire d'encrier3 et Méditations africaines4 préfacé par le professeur Souleymane Bachir Diagne.

Il est le cofondateur de la maison d'édition Jimsaan, avec l'écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop. Avec ce dernier et Nafissatou Dia Diouf, il a repris la Librairie Athena à Dakar.

Il a été interviewé le 23 février 2016 sur France Culture dans l'émission 'La Grande table (2ème partie)': http://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/l-afrique-continent-d-espoir et en dialogue avec Jean-Joseph Boillot, Professeur agrégé de sciences sociales et docteur en économie, conseiller au club du CEPII pour les grands pays émergents.

Publications[modifier | modifier le code]

Dahij, Gallimard, coll. « L'Arpenteur »,‎ 2009, 144 p. (ISBN 978-2070122677)

105 Rue Carnot, Mémoire d'encrier,‎ 2011, 78 p. (ISBN 978-2923713571)

Méditations africaines, Mémoire d'encrier,‎ 2012, 130 p. (ISBN 978-2923713731)

Afrotopia, Philippe Rey,‎ 2016, 160 p. (ISBN 978-2848765020)

Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Felwine_Sarr

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17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 12:43
TD Papa Moussa Fall

TD PAPA MOUSSA FALL LCA 2

L’hyène et l’aveugle

L’hyène était là, elle n’avait plus rien à manger. Elle avait si faim qu’elle n’en pouvait plus.

Dans les rues du village, chaque fois qu’elle passait, elle voyait un aveugle debout, aux entrées des maisons, disant seulement des formules magiques Les gens lui donnaient de la nourriture qu’il mettait dans ses sacs jusqu’à ce qu’ils soient pleins à craquer. L’hyène regardait ces sacs. Partout où elle se rendait, elle était chassée. Elle se mit à regarder cet aveugle, chaque jour, lorsque l’aveugle disait : «Laara bilaahi la la … !», on lui donnait de la nourriture, jusqu’à ce que ses sacs soient pleins à craquer. Il rentrait chez lui.

L’hyène dit à l’aveugle : « Hé! As-tu envie de retrouver la vue ? »

L’aveugle dit : « C’est tout ce que je demande à Dieu le Maître ! »

Elle dit : « Pour ce qui me concerne moi, je veux être aveugle ! »

L’hyène ajouta : « Veux-tu que nous fassions un échange et que tu m’apprennes tes incantations ? »

L’aveugle lui répondit : « Oui, je t’apprendrai les formules magiques, ainsi tu pourras demander l’aumône ! »

L’hyène devint aveugle et l’aveugle retrouva la vue. L’aveugle lui remit les formules magiques. Le premier jour, elle récita les formules magiques et remplit ses sacs avec de la nourriture jusqu’à ce qu’ils soient pleins à ras bords.

L’hyène alla se coucher dans sa case et se mit à parloter. Dès qu’elle commença à sentir la faim, elle accrocha les sacs à ses épaules. Elle arriva à mi-chemin et oublia les formules ! Elle ne connaissait plus les formules magiques, et elle ne pouvait plus savoir qui était l’aveugle.

Alors, elle resta là, bêtement !

Conte recueilli par Pape Faye

Les pays africains doivent maintenant être conscient et exploiter l’immense trésor que renferment les langues nationales. Toute langue africaine sert de véhicule et e support à la civilisation de la communauté qui l’emploie c’est-à-dire ses traditions, ses coutumes ses mœurs, ses légendes, ses contes etc. Ce dernier citée est un récit, une dramatisation mettant en scène des personnages imaginaires humains, animaux ou surnaturels situant leur aventure dans un milieu invraisemblable. En Afrique, il est destiné le plus souvent à un public bien particulier : les enfants. Le conte pourrait jouer ainsi le rôle d’un agent socialisateur. Puisque, au-delà du divertissement l’une de ses tâches est de familiariser les enfants dans les bons comportements.

La nuit, le feu allumé, les oiseaux ne chantent plus tout est dans un calme absolu seul la voix du patriarche ou matriarche résonne et brise le silence, les enfants autour de lui tend l’oreille et écoute attentivement le sage qui leur conte une histoire le plus souvent didactique ou pédagogique.

Ce conte que nous avons choisis, « l’hyène et l’aveugle » mette en évidence la ruse exacerbée de l’hyène. Celui-ci n’a pas saisi ce dicton « quand on a pas ce que l’on aime, il faut aimer ce que l’on a » aussi « ku yàgg ci teen baak, fekk la fa » on peut même y ajouter « ku muñ muuñ ». En opérant un échange selon lequel il donnerait la vue à l’aveugle et celui-ci lui apprend les paroles incantatoires pour que chaque jour il puisse se rassasier, l’hyène, oubliant ces paroles, tombe dans le piège du désespoir et de l’obscurité.

Avec force merveilleux et fort amusant, ce conte inculque à l’enfant des vertus comme le « doylu », le « muñ » et le « nit du tayyal »

« doylu » « nit day doylu » dit le proverbe wolof. Ce verbe pronominal équivaut en français à « se suffire ». En pays wolof cette vertu occupe une place importante. Chaque individu à bas âge avoir doit la cultiver en fin de faire face à des situations de carences de matérielles ou autres. Ainsi l’enfant à travers cette vertu enfourche cette expression « xalé day tëyé loxoom » (l’enfant doit tenir sa main). De ce se fait beaucoup de vices comme « le sajj » (vole) « xarandi » l’impatience lui seront épargnés.

Le « muñ » (persévérant ou endurant) n’est-ce pas c’est l’adage wolof qui dit « ku yàgg ci teen baak feekk la fa ». L’impatience a valu la cécité à l’hyène. Ainsi l’enfant à travers ce conte apprend l’endurance, la persévérance, aussi que l’homme ne doit pas vendre sa dignité au profit de la gourmandise. Cette valeur est aussi attribuée à la femme. A travers ce personnage l’hyène, le conte initie la jeune fille à l’endurance dans son « neegu sëy » (le ménage)

Le « tayyal » (la paresse). « Qui veux la facilité n’aura que des choses faciles » dit-on. En voulant se reposer sur les sentiers du travail, l’hyène a perdu la vue. Dans la société wolof la paresse est bannie, chaque individu doit suer son front pour survivre

Dans le conte chaque personnage symbolise un individu de la société, soit incarnant de bonne valeurs, soit le contraire. Dans ce conte l’hyène symbolise, l’enfant gourmand, impatient refusant d’aimer ce que la Nature lui a octroyée et l’aveugle, l’enfant qui préfère la vue que d’aller toujours frapper à la porte de chaque maison.

Quoi qu’on puisse dire le demeure par essence pédagogique ou didactique. Cependant, il commence à perdre sa valeur d’antan. Etant sous l’emprise de la modernité occidentale, la société wolof doit dans hic et nunc conserver ses valeurs littéraires, culturelles, artistique, si elle veut se faire entendre dans le concert des nations.

Travail présenté par Papa moussa Fall

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17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 12:37
TD Yaye Khady Gueye

Yaye Khady Gueye L2 LCA

Connaissance de la société africaine wolof

Travail Dirigé

Sujet : Prendre un conte wolof, le traduire en français et dire sa portée pédagogique.

La djinné, la jeune femme et l’oiseau

Il y avait un homme qui était riche, et beau de surcroît, mais il n'avait pas de femme, car celles qu'on lui donnait dans le pays, même belles, il disait qu'il n'en voulait pas. Celles qu'on lui choisissait, il disait qu'il n'en voulait pas. Un jour, il prit son cheval, et dit qu'il allait chercher une femme pour savoir s'il en obtiendrait. Il monta sur son cheval, il partit.

Il galopa, galopa, galopa, galopa, galopa jusqu'à la forêt. Il rencontra un vieil homme, il lui fit l'aumône.

Le vieil homme lui dit :
-Monfils où vas-tu ?
Il lui répondit :
- Moi, dans le pays où je suis né, celle qu'on m'offrait comme femme, il se trouvait que je ne l'aimais pas.
Celle que l’on me donnait, je ne l'aimais pas, alors, je voulus aller chercher moi-même.
Le vieux lui dit:
- Quand tu iras jusqu'au milieu de la forêt, tu y verras des citronniers, quand tu avanceras jusqu'au milieu des arbres, tu verras trois citrons. Tu les cueilleras ensemble. Quand tu seras en pleine forêt, et quand tu éplucheras un citron, quelqu'un en sortira, elle te demandera quelque chose.
L'homme dit Oui.
Il conduisit son cheval, le conduisit, le conduisit jusqu'en pleine forêt, jusqu'à ce qu'il vit les trois arbres. Il s'enfonça, vit les trois citrons, les cueillit ensemble. Il chevaucha jusqu'au cœur de la forêt, éplucha l'un. Une jolie femme en sortit et lui dit :
- Père, donne-moi du tabac.
Il lui dit :
-Moi, je n'ai pas de tabac.
Elle lui dit :
-Donne-moi du pain.
-Moi je n'ai pas de pain.
- Donc toi, tu ne peux pas m'entretenir, je retourne à ma coque.

Il lui restait deux citrons. Il reprit sa course, chevaucha jusqu'en pleine forêt. Il en éplucha un autre. Une plus belle fille que la première en sortit, lui dit :
-Père, donne-moi du pain.
Il lui dit :
-Moi, je n'ai pas de pain.
-Donne-moi du tabac.
-Moi, je n'ai pas de tabac.
- Donc toi, tu ne peux pas m'entretenir, je retourne à ma coque.

Il lui restait un citron. Il s'en alla acheter son pain et son tabac. Il chevaucha, chevaucha, chevaucha encore au plus profond de la forêt. Il éplucha le citron qui lui restait. Une fille plus belle encore que celles-là, en sortit et lui dit :
-Père, donne-moi du pain.
Il lui donna du pain, elle mangea à sa faim.
Elle lui dit :
-Donne-moi du tabac.
Il lui en donna, elle chiqua comme elle voulait.
Elle lui dit :
-C'est avec toi que je veux rester.
L'homme lui dit :
- Maintenant, nous allons faire une chose : je veux partir dans notre pays apprendre aux gens là-bas que j'ai une femme, pour qu'ils puissent nous accueillir. Je veux que tu habites ma maison ici. Nous y resterons jusqu'à ce que je parte.
Sa maison alors était en haut d'un arbre, et surplombait la mer.
La jeune femme lui dit :
- Oui.

Ils y restèrent jusqu'à ce qu'ils aient un garçon. Et le mari partit l'annoncer aux gens du pays. Et il s'en alla. Quand la femme se levait, et que son enfant dormait, elle se penchait à l'étage. Son ombre se reflétait ainsi sur l'eau. Une Djinné vint y chercher de l'eau ; elle regarda l'ombre et la sienne.
Elle s'exclama :
- Ei ! Moi je suis aussi belle que ça ! Belle à ce point ! Et l'on m'envoie chercher de l'eau ! Elle brisa le canari et s'en alla.
Le lendemain encore, quand elle vint chercher de l'eau, la djinné dit :
- Ei ! Moi je suis alors aussi belle que ça ! Belle à ce point et l'on m'envoie chercher de l'eau !
Elle brisa le canari.
À la troisième fois, elle revint, regarda l'ombre et dit :
- Ei ! Moi, je suis donc aussi belle que ça ! Belle à ce point et l'on m'envoie chercher de l'eau!
-Elle brisa le canari.
La femme d'en haut s'esclaffa.
La djinné lui dit :
- Aââ hâââ ! Alors ! C'est donc toi qui es perchée là, et quand je venais, je me croyais aussi belle. Alors que c'est toi qui es perchée là-haut ! Descends, que je te tresse.
La femme lui dit :
- En tout cas moi, je ne descends pas, car mon mari me l’a défendu.

La djinné lui dit :
- Descends seulement, ça ne durera pas, les tresses ne dureront pas longtemps, je te ferai de jolies tresses, comme ça quand ton mari viendra...
Elle descendit.

Le génie la tressa ; ensuite elle prit une épingle qu'elle lui planta au milieu du crâne. La femme se change en oiseau, prit son vol, s'en alla... un bel oiseau. La djinné monta la remplacer en haut.

Quand l'enfant s'éveillait, elle le portait. Jusqu'à ce que le mari revint. Il lui dit :
-Moo ! Où est ma femme ?
Elle lui répondit :
- Je suis là. Nous, nous sommes comme ça, les gens de chez nous, nous nous métamorphosons, aujourd'hui nous sommes belles, demain laides...
Il dit :
- Ei ? Moi, que vais-je devenir, avec ma honte ? J'ai averti les gens de mon pays, et ils préparent toutes sortes de choses. Je refusais toutes celles que l'on me donnait dans le pays, et je leur amène ce laideron !

Elle lui dit :
- Nous, c'est ainsi que nous sommes... ainsi seulement nous sommes, chez nous...
Il lui dit :
-Bien, partons.
Ils partirent. Les gens du pays se mirent à rire. On se moquait de lui.
D'aucuns le huaient :
- Ei ! Ce garçon-là, qu'Allah le tue ! Il refusait toutes celles qu'on lui donnait, et il nous amène cette femme-là ! Celui-là, qu'Allah le tue !
Ainsi allaient les choses, puis un jour, l'homme dit :
-Allons ramasser des oiseaux dans la forêt.
On partit, et l'on ramassa, ramassa, ramassa... Jusqu'à ce que l'on ramassât la mère de l'enfant changée en oiseau. C'était un bel oiseau.

On vint alors le mettre dans la maison.
L'oiseau aimait l'enfant ! L’enfant grandit ! L'oiseau l'aimait à en mourir.
À tout moment, il se posait sur lui, il le caressait.
La djinné dit :
-Cet oiseau-là, tuons-le. Demain, noustuerons tous les oiseaux.
L'enfant pleurait et demandait qu'on ne tue point l'oiseau. Il pleurait et demandait à son père qu'on ne le tue pas. Jusqu'au jour où on étala la natte pour manger.

L'oiseau vint et tchapp ! Il se posa au milieu du plat. L'enfant le caressa, le caressa, il ôta l'épingle piquée dans sa tête. L'oiseau redevint sa mère. La djinné mourut là-bas. Alors l'homme dit aux gens du pays.
-C'est celle-là qui était mon épouse. On l'avait transformée en oiseau.
Avec la mère et l'enfant, ils continuèrent à vivre ensemble.

C’est ainsi que le conte tomba dans la mer…

En milieu wolof, le conte joue un rôle très important de socialisateur grâce à sa vertu pédagogique.

Ainsi dans ce conte, on peut tirer trois leçons de morale : premièrement on peut dire que, dans la vie, il ne faut pas être égoïste encore moins hypocrite…

Ensuite, il ne faut toujours pas avoir confiance aux gens ; il faut se méfier des étrangers et surtout suivre le conseil des personnes… (La jeune femme)

Enfin la jalousie n’est pas bonne ; il faut être fier de ce qu’on est et de ce qu’on a, n’envier personne… (La djinné)

Quant à l’enfant, son amour pour sa mère a permis à celle-ci de redevenir humain ; on peut ainsi dire qu’un enfant est toujours redevable envers sa mère même si on ne peut pas payer nos mères.

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12 avril 2016 2 12 /04 /avril /2016 13:43

L'Université nous laisse peu de répit pour réfléchir à notre métier et à notre rôle. Il faut pourtant s’y coller de temps en temps. A quoi peut bien servir un universitaire qui n'explique pas à l’opinion la nouvelle donne créée par les autorités en bafouant nos valeurs fondamentales (la liberté, les droits de l'homme, la justice, l'égalité devant la loi, la primauté de l'intérêt général…) qu’elles sont censées garantir à tous les citoyens. A comprendre, à faire comprendre et à rappeler que, contrairement à ce que nous serinent les pouvoirs publics, ils sont les premiers fossoyeurs de l’université républicaine. Ce triple travail d'expertise, de pédagogie et de résistance démocratique, nous devons le faire aussi rigoureusement que possible. En décortiquant, par exemple, les ressorts de la grève qui nous préoccupe en ce moment. En gardant à l'esprit que les universités sénégalaises doivent rester au service de la société. Ce travail nécessite cependant une parfaite indépendance. A l'égard du pouvoir politique, bien sûr. A l'égard de la pensée dominante également, dont la crise pourtant dévastatrice n'a manifestement atténué ni la puissance ni l'arrogance. Pour ma part, je considère que les résultats mitigés de notre grève et les différents sons de cloches que nous entendons nous conduisent à reconsidérer les effets plus ou moins pervers de cette forme d'action. Est-elle encore adaptée à l’université sénégalaise telle qu'elle est actuellement ? Pourrait-on imaginer d'autres moyens de lutte plus efficaces ? En constatant tous ces effets pervers, je me suis demandé pourquoi notre grève est si peu productive aujourd'hui. Il y a eu des moments de notre histoire sociale où les mouvements de grève ont fait progresser nos conditions de travail et ont été décisifs pour la conquête des droits des enseignants-chercheurs. Mais dans le contexte de la banalisation de la parole donnée des gouvernants et de la désacralisation des sceaux de la République, le SAES a de plus en plus de mal à savoir qui affronter et surtout comment construire un rapport de force bénéfique à nos revendications : l'ennemi de l’université sénégalaise est devenu diffus, insaisissable, malicieux, manipulateur et cynique. Nos universités sont aussi de plus en plus composites, de facto les intérêts des enseignants-chercheurs ne sont pas forcément les mêmes pour tous. Par exemple, à Gaston Berger une UFR a bouclé son premier semestre 2015-2016, une autre a du mal à terminer son second semestre 2014-2015. Le même ciel pour tous mais la ressemblance s’arrête là. Ce sont ces aberrations et ces ambivalences qui peuvent mobiliser notre réflexion. Les positions, sous leurs multiples formes, expriment aussi les tensions qui traversent l'identité même de ce métier d’enseignant-chercheur en plein bouleversements. Les profils et les perceptions sont divers. Nous pourrions en faire une force. Qui a tort, qui a raison ? Je réponds à la question en citant Deng Xiaoping : « Peu importe qu'un chat soit noir ou blanc, pourvu qu'il attrape les souris », affirme celui que l’on appelé "le petit timonier", rompant avec l'idéologie maoïste selon laquelle c'est « le rouge qui prime sur l'expert ». Autrement dit, si nous devons rester des « grèviculteurs », nous pouvons également refuser de penser la solution qu’à travers cette action. Le défi est d’innover et de mettre en place d’autres stratégies. Faire la grève, oui mais en même temps aller au charbon pour montrer que nous avons d’autres cordes à notre acte. A ce propos la réflexion reste ouverte (d'autres moyens de lutte plus efficaces sont-ils possibles?)

'appelle chaque militant à se mobiliser pour le SAES Section UGB afin de lui permettre de redonner du sang neuf à notre famille syndicale nationale. ~~J'appelle chaque militant à se mobiliser pour le SAES Section UGB afin de lui permettre de redonner du sang neuf à notre famille syndicale nationale.

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27 mars 2016 7 27 /03 /mars /2016 14:03
Méthodologie des sciences sociales

Université Gaston Berger de Saint-Louis

UFR des Sciences Appliquées et de Technologie

UFR des Sciences Economiques et de Gestion

Mathématiques Appliquées et Sciences Sociales

Méthodologie des sciences sociales

Cours : Dr. Bouna Ahmeth Fall

Contrôle des connaissances

Répondre aux quatre questions suivantes

Question 1 (5points) : Dégager les préalables épistémologiques à toute recherche en sciences sociales.

Question 2 (5points) : Dans quelles mesures les motivations, les attitudes, les perceptions… sont-elles les cibles des études qualitatives ?

Question 3 (5points) : Dans les études qualitatives, dégager les différents types d’entretien de groupe.

Question 4 (5points) : L’ONG « Restaurer les patrimoines d’Afrique » vous recrute pour faire une étude sur le patrimoine architectural de la ville de Saint-Louis :

a) (2 points) : Dégager les groupes-cibles pouvant être concernés par l’étude dans la commune de Saint-Louis en justifiant votre réponse.

b) (3 points) : Formuler une grille d’observation. Le contenu de cet instrument de recueil des données cherche à cerner le point de vue des enquêtés sur la question abordée par l’étude.

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1 janvier 2016 5 01 /01 /janvier /2016 17:42

Chers lecteurs,

à l'aube de cette nouvelle année 2016, je vous souhaite 365 nouveaux jours de joie, de bonheur, de santé et de réussite professionnelle. Bonne et heureuse nouvelle année.

Par la grâce de Dieu, nous continuerons à partager avec vous notre passion : la recherche constante de la connaissance.

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3 mai 2015 7 03 /05 /mai /2015 22:38

~~Université Gaston Berger de Saint-Louis UFR des Sciences Economiques et de Gestion UFR des Sciences Agronomiques de l'Aquaculture et des Technologies Alimentaires Master Agrobusiness Sociologie rurale Cours : Dr. Bouna Ahmeth Fall Evaluation des connaissances Lundi 27 Avril 2015 16H-18H (2H) Répondre rigoureusement aux quatre questions suivantes. Eviter toute considération sans rapport explicite avec les questions Question 1 (5 points) : Pourquoi peut-on soutenir l’idée selon laquelle « la frontière entre le rural et l’urbain disparait progressivement » ? Question 2 (5 points) : Quels sont les éléments fondamentaux qui peuvent relier l’agrobusiness et le monde rural sénégalais ? Question 3 (5 points) : Etes-vous d’accord avec le contenu du paradigme de la rationalité? Question 4 (5 points) : Montrer que tout projet du paysan-agriculteur dépend de sa situation? Franc succès !

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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 09:51

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Chers lecteurs,
Benjamin Ndong a rejoint l’UFR SEG pendant l’année académique 2000-2001, nommé assistant. Il soutiendra par la suite sa thèse de Doctorat en Sciences économiques à l’Université de Franche Comté à Besançon en France en 2007 sous la direction du Professeur Michel Mougeot. Tour à tour, Chef de la Section Sciences économiques de l’UFR SEG et coordonnateur du Master Développement Rural et Coopération, il a servi l’institution avec dévouement et loyauté.
Sa charge d’enseignant-chercheur s’est déroulée dans la plus grande discrétion et la modestie en investissant les champs de la macroéconomie financière, l’économie du développement et l’économie internationale. En 2011, il a publié un essai remarqué sur Les Marchés boursiers émergents dans lequel, il aborde la libéralisation financière en rapport avec la problématique du développement et de l’efficience.
D’humeur toujours égale, simple et souriant, il savait écouter et cherchait toujours à comprendre avant de se prononcer, curieux de l’autre comme il l’était de tout.
J’ai partagé avec lui quelques expériences pédagogiques. Je me souviens d’un exposé qu’il a fait sur l’élaboration de la problématique dans un travail un travail de recherche scientifique. Pendant ce face à face avec les étudiants de SEG, il put trouver les mots justes pour leur donner quelques ficelles méthodologiques.
Son décès nous plonge dans une grande tristesse.
Nous participons à la peine de sa famille et souhaitons beaucoup de courage à son épouse et à ses enfants dans cette épreuve.
Que le bon Dieu l’accueille au plus haut de son paradis !


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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 11:09
CIMG2007
Université Gaston Berger de Saint-Louis
 
UFR des Civilisations, Religions, Arts et Communication
 
Section Langues et Cultures Africaines
 
Licence 2
 
 
 
 
 
 
 
Connaissance de la société africaine-Wolof
 
 
 
Cours: Dr. Bouna Ahmeth Fall                            
 
Année académique 2014-2015
 
 
 
 
 
Evaluation (2H)
 
Veuillez  répondre  aux questions suivantes. Il sera tenu compte dans l’évaluation de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation de la copie.
 
Exercice 1 : Connaissance de la société
 
Question 1 (8 points) : Définir les concepts suivants :
 
Action sociale, structure sociale, système social et institution sociale.
 
Exercice 2 : Connaissance de la société wolof
 
Question 1 (4 points) : Quelles pratiques sociales et ou institutions sociales ont du mal à remplir leurs fonctions dans la société wolof actuelle ?
 
Question 2 (4 points) : Quelles sont les causes de ces dysfonctionnements ?
 
Question 3 (4points) : Quelles sont les orientations que vous préconisez pour remédier à ces situations ?
 
                                                Franc succès !
 
 
 
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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 12:04

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Chers lecteurs,

ce nouvel an est aussi l'occasion pour moi de vous remercier. C'est en effet, grâce à vous si le blog a encore progressé en nombre de visites en 2014.

Une confiance que nous allons essayer de satisfaire au mieux en 2015 avec de nombreuses améliorations en perspectives.

Heureux 2015 à tout le monde!

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